Le merle ou le sombre ténor tout en haut sur le toit

Le merle, ou merle noir ou encore turdus medula pour les ornithologues, est un oiseau de la famille des turdidés et l’un des oiseaux chanteurs les plus connus dans nos contrées. De la pointe du bec à celle de la queue, un merle mesure environ 24 à 26 cm de long et a une envergure de 36 cm. Il pèse en moyenne dans les 100 grammes et compte parmi les plus grands passereaux de nos régions.
Le mâle est noir et a un bec d’un jaune-orange voyant ainsi qu’un cercle oculaire. La femelle est marron-gris vert au dos, tandis que le ventre varie du gris au brun-roussâtre en passant par du brun tacheté.  

Le merle est présent pratiquement dans le monde entier. À l’exception des régions du grand Nord, ils sont partout en Europe, et se trouvent aussi en Afrique du nord et en Asie. L’homme a introduit le merle en Australie et Nouvelle-Zélande, des expatriés les ayant probablement amenés en cage dont ils se sont échappés. À l’origine, les merles étaient des oiseaux vivant dans les forêts. Sachant s’adapter au milieu transformé par l’homme, certaines populations se sont installées au plus tard au 19e siècle dans les parcs des villes, les cimetières et autres jardins.  

Les merles atteignent la maturité sexuelle vers la fin de leur première année et sont monogames, cette fidélité durant chez ces oiseaux sédentaires durant plusieurs périodes de nidification. Classés dans la catégorie oiseaux sédentaires, les merles restent toute l’année durant sous nos latitudes et ne migrent pas vers le sud pour y passer l’hiver. Les premières couvées sont possibles dès début mars et jusqu’à trois couvées par an n’ont rien d’exceptionnel.
Selon la météo, la construction du nid prend deux à cinq jours. Une fois terminé, le nid présente un diamètre d’environ seize centimètres. La femelle pond jusqu’à cinq œufs verts et les couve durant deux semaines environ. Elle ne quitte le nid que pour partir à la recherche de nourriture. Le laps de temps de l’éclosion des œufs jusqu’à l’envol des petits est également de deux semaines environ. Les parents subviennent encore aux besoins des oisillons pendant un mois.  

Outre son chant, les appels à fort volume les plus connus du merle sont le « tic-tic-tic » caractéristique et un « ssih » perçant et d’intensité décroissante. Ces deux sons sont des avertissements, le premier s’adressant aux ennemis au sol et le second à ceux se trouvant dans les airs. Si vous entendez ces avertissements et regardez dans la direction de leur destination, vous ne manquerez certainement pas d’y découvrir un chat ou un oiseau de proie. 

Le merle s’alimente principalement de fruits et de petites espèces animales. Ses mets préférés sont les vers de terre, les coléoptères et les petits escargots ainsi que leurs œufs. Les prés constituent leur territoire de chasse favori : pendant et juste après la pluie, on peut y observer plusieurs merles à la recherche de vers de terre. Au gré des saisons, les merles complètent leur régime avec des fruits.  
Le bec du merle est conçu pour la consommation de nourriture molle. Vous devriez en tenir compte pour nourrir ces oiseaux sauvages et leur proposer, en hiver surtout, outre de la nourriture à base de graisse, également des pommes, baies ou raisins secs. 

Si vous souhaitez rendre votre jardin agréable pour les merles, n’hésitez pas à créer des conditions intéressantes. Le jardin idéal du merle comprend d’épais buissons, un point d’eau – car les merles aiment se baigner et ce, curieusement, surtout lorsqu’il pleut -, un arbre fruitier ou un buisson à baies et un bout de gazon sans plantations.